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Cotal-France, l'Amérique Latine des professionnels du tourisme | Accéder à la version en ligne
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 Chers amis,
C’est l’été !
Les frontières sont majoritairement ouvertes, les formalités hyper simplifiées, c’est le moment de partir redécouvrir ces destinations qui ont été, pour un trop long moment, inaccessibles.
Pour vous donner des idées de balades, au soleil ou à l’ombre des arbres, nous vous proposons de découvrir, sous la plume de Marie Houssiaux, le 2ème volet de notre thématique sur les parcs et jardins urbains.
Après le succès de notre workshop à Paris, le 19 mai dernier, dans les somptueux locaux de l’ambassade du Chili, nous allons prendre nos quartiers d’été.
Nous serons de retour en septembre, avec de nombreux projets à sortir des cartons, comme le lancement de la campagne d’adhésion à l’association (oui, on a besoin de vous !), la préparation du workshop de février 2023, du E-learning de l’été, la reprise des déjeuners thématiques de formation, l’Assemblée Générale de notre association, la recherche de nouveaux thèmes pour les dossiers des newsletters, et enfin, et ce n’est pas le plus petit projet, un gros ménage doit être fait dans la base de donnée de nos membres, car de nombreuses personnes ont « profité » des 2 dernières années pour changer d’entreprise… Bref, on a du pain, ou des tortillas, sur la planche…
Nous vous souhaitons à tous un très bel été,
A bientôt
Pour toute l'équipe de COTAL France
Rémi VENITIEN, Président
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Parcs et jardins urbains : les villes latinoaméricaines dévoilent leur vraie nature
par Marie Houssiaux, Rédactrice – spécialiste en communication éditoriale
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Partie II : 10 parcs urbains considérés comme des « poumons verts »
Les parcs urbains ont ceci de magique qu'ils accueillent un concentré de nature pourtant difficile à s'imaginer à quelques encablures des avenues, des voitures, du béton et de l'agitation. Après avoir mis à l'honneur une première sélection de parcs et jardins qui méritent de figurer au programme des voyageurs, la Cotal vous propose une nouvelle flânerie autour du vert en ville avec 10 superbes sites où végétaux et animaux ont su trouver leur place.
« Si la biodiversité terrestre était un pays, ce serait sans doute la Colombie. » On lit cette phrase sur le site du WWF, qui recense dans cette nation d'Amérique du Sud plus de 56 000 espèces de faune et de flore, dont plus de 9 000 endémiques. C'est donc tout naturellement – et c'est le cas de le dire – que la Colombie, où une espèce terrestre sur dix a élu domicile, fait référence en matière de parcs en général et de parcs urbains en particulier. À elle seule, la ville d'Ibagué, capitale musicale du pays, abrite ainsi trois jardins à ne pas manquer.
Le Jardín Botánico San Jorge, reconnu Patrimoine Historique, Culturel et Environnement par la municipalité, permet d'arpenter 60 hectares de forêts subandines sans rompre avec la civilisation, à la découverte de plus de 500 espèces d'arbres et de plantes emblématiques de la biodiversité locale.
Dans les parcs urbains de Colombie, faune, flore et flâneries
La légende veut que le Parque Centenario, autre havre vert de la ville d'Ibagué, ait été construit par le peuple Pijao pour se défendre des conquistadors. On y vient aujourd'hui pour se dégourdir les jambes, courir (en tentant la montée express des jolis escaliers mosaïqués où certains filment leur performance sportive ?), regarder les canards depuis les balustrades et les ponts qui surplombent la rivière, admirer le puesta del sol ou encore assister aux concerts et représentations folkloriques qui se tiennent sous la Concha Acústica Garzón y Collazos, ou conche acoustique, coeur culturel de ce poumon végétal.
La « Concha Acústica Garzón y Collazos, Parque Centenario, Ibagué, Colombie (©Puertagustavo99 via Wikipédia)
La ville d'Ibagué vue depuis le mirador «Pijao », La Martinica, Ibagué (Page Facebook du parc)
Il ne faut pas non plus quitter la capitale du département de Tolima sans avoir visité La Martinica, Parque Ecológico, d'où l'on peut contempler toute la ville et immortaliser ses plus beaux panoramas. Les 50 hectares du premier parc à vocation écotouristique d'Ibagué sont sillonnés de sentiers qui invitent à la randonnée, à la photographie ornithologique et même au camping. On trouve aussi, comble de la déconnexion, des termes et des spots pour pratiquer la descente en rappel ou le canyoning.
À un peu plus de 2h30 de route de là, au Jardín Botánico del Quindío dans le département du même nom, les visiteurs ne se pressent pas seulement pour la collection de palmiers comprenant la plupart des espèces indigènes colombiennes, les expositions vivantes d'insectes ou les initiatives pédagogiques qui rendent très instructive la visite des lieux. Petits et grands s'offrent aussi une plongée dans le « papillorama » qui fait la renommée du jardin, avec l'espoir que l'un des 1 500 occupants des lieux se pose sous leur nez ou sur leur main.
Le « Papillorama » du Jardín Botánico del Quindío (© Karolynaroca sur Wikipedia)
Un peu plus au nord, dans la région du café, Eje cafetero, le Jardín Botánico Universidad Tecnológica de Pereira est quant à lui le spot idéal pour observer près de 170 espèces oiseaux, dont une quinzaine d'oiseaux migrateurs. Outre la visite du jardin et de ses viviers, que peuvent accompagner et commenter les étudiants de l'université, ce site écotouristique promet une ou deux rencontres surprises avec quelques mammifères du genre rongeurs ou grimpeurs, mais aussi avec de joyeux et curieux écoliers en classe verte.
Le Jardín Botánico de Cali, à un kilomètre seulement de la ville, figure lui aussi parmi les plus beaux de Colombie. La biodiversité de la Vallée du Cauca s'y concentre dans un bel échantillon de forêt tropicale (12 hectares, tout de même) où les marcheurs peuvent suivre un sentier de 800 mètres bordé d'espèces natives et assister de près à des processus naturels, tels que la pollinisation des fleurs.
Enfin, impossible d'évoquer les espaces verts colombiens célèbres sans s'offrir une balade au Jardín Botánico de Bogotá José Celestino Mutis. Toute la riche nature colombienne y est présentée dans des serres climatisées à différentes températures qui permettent de voyager, sur 19 hectares, des déserts d'altitude des Andes colombiennes à l'Amazonie. La collection d'orchidées et la roseraie, à ne pas manquer, offrent une grande variété de fleurs et de formes qui garantissent une profusion de couleurs et un festival de fragrances.
Jardín Botánico Universidad Tecnológica de Pereira (photos issues de la page Instagram officielle du jardin)
Jardín Botánico de Cali (© Remux via Wikimedia Commons)
À la découverte d'autres jardins botaniques iconiques
La Colombie n'ayant pas le monopole des jardins botaniques remarquables, ce voyage végétal et floral se poursuit au Mexique. Bien que situé dans la capitale, le Jardín Botánico del Instituto de Biología de la UNAM (Universidad Nacional Autónoma de México), revêt une dimension nationale de par la diversité et la représentativité de ses collections. Plus de 1 600 espèces de plantes issues des forêts, des jungles et des déserts du pays s'y exposent, pour le plaisir des visiteurs autant que pour les besoins des biologistes qui y mènent leurs recherches. Salué pour son action en faveur de la conservation et de la sensibilisation, le jardin botanique de l'UNAM a aussi la particularité de se trouver au cœur d'un campus classé au patrimoine mondial de l'Unesco pour son architecture.
Jardín Botanico José Celestino Mutis, Bogota (© Sebaxo 93 via Wikimedia Commons)
Jardín Botánico del Instituto de Biología, UNAM, Mexico (© Rominaojedag16 via Wikimedia Commons)
Il est un autre pays qui n'a pas à rougir de ses jardins en ville. Les scientifiques estiment en effet que plus de la moitié de la biodiversité mondiale est présente au Brésil, soit environ 4 millions d'espèces végétales et animales. Aucun lieu ne saurait donc en offrir un catalogue exhaustif mais il est possible d'en avoir un bel échantillon avec les milliers de plantes et d'arbres tropicaux du Jardim Botânico de Rio de Janeiro, d'où quelques singes joueurs se balancent en regardant passer les visiteurs. Entre les palmiers impériaux d'une trentaine de mètres qui bordent l'allée centrale, les bambous et nénuphars géants ou la serre aux orchidées (orchidário), ce jardin fondé en 1808 par Joao VI de Portugal vaut de longues heures de déambulations à travers la flore du Brésil et du monde.
Dernière étape au Musa (Museu da Amazônia) - Jardim Botânico Adolpho Ducke de Manaus, qui constitue la plus vaste forêt urbaine du monde. Pour ne pas s'y perdre, l'accompagnement d'un guide est requis mais gratuit. Ses explications rythment les 2 à 3 heures de marche sur les cinq courts sentiers dits « d'interprétation » qui traversent le jardin. Ici, les occasions de s'ébahir sont aussi nombreuses que les arbres sont variés, qu'il s'agisse de s'attarder devant des champignons ou des fleurs aux formes inédites, de parcourir les expositions consacrées à la faune et la flore amazoniennes, de se laisser bercer par le chant des oiseaux en s'adossant à un vieux tronc ou de gravir les 42 mètres de la tour d'observation qui offre une vue d'ensemble sur ce site grandiose.
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Signe que la nature est reine et s'impose aux hommes où qu'ils vivent, il est justement un vieux proverbe amazonien qui dit « Deus é grande, mas a floresta é maior », soit « Dieu est grand mais la forêt est encore plus grande ». Elle parvient en tout cas, en existant entre bitume et buildings, à oxygéner le cœur des villes.
Les nénuphars du jardin botanique de Rio, et le Christ Rédempteur vu depuis le jardin botanique de Rio (©Marie HOUSSIAUX)
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