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Cotal France
sports populaires en Amérique Latine

Rémi VénitienChers amis,

L’automne a déposé ses valises et ses belles couleurs partout en France, la saison automne/hiver 2022-2023 est lancée.
Nous adorons l’Amérique Latine et parce que nous savons que vous aussi, toute l’équipe est heureuse de vous annoncer le grand retour des déjeuners de la COTAL.
Nous renouons avec les activités pré-Covid en vous proposant un déjeuner de formation réunissant Air Europa et l’Office du Tourisme du Panama, à Paris, le jeudi 17 novembre.
Vous pouvez demander votre invitation dès maintenant grâce à un lien dédié ou depuis la page d’accueil du site www.cotal.fr. Nous vous répondrons à partir du 07 novembre.
Par ailleurs, notre workshop Amérique latine aura lieu le jeudi 16 février à Paris, pour une très belle soirée de rencontres professionnelles de qualité. Nous vous enverrons les invitations début janvier alors SAVE THE DATE !
Notre newsletter mensuelle vous permet d'enrichir vos connaissances sur l’Amérique latine et les Caraïbes grâce à des sujets toujours plus passionnants et variés.
Entre passion et traditions, la Cotal vous invite en ce mois d’octobre à la découverte des sports qui comptent de Tijuana à Ushuaïa, entre sports populaires et disciplines ancestrales, zoom sur les plus populaires d’entre eux.
Je vous souhaite une bonne lecture, un temps d’évasion…

Pour toute l'équipe COTAL France
Rémi VENITIEN, Président

J'adhère à la Cotal
L’Amérique latine au-delà du foot : sports populaires et disciplines ancestrales
par Marie Houssiaux, Rédactrice – spécialiste en communication éditoriale


Si la plupart des pays d’Amérique latine vouent un véritable culte au football, d’autres sports, à l’image du cyclisme, du baseball ou du basket, y font se déplacer et s’enthousiasmer les foules. Certains aficionados vibrent quant à eux, de manière plus confidentielle mais avec autant de passion, pour des disciplines nées sur le continent il y a longtemps comme la balle maya, le tejo ou le pato. D’hier ou d’aujourd’hui, le sport occupe en tout cas une place particulière dans la vie des Latinoaméricains. Et cet engouement gagne aussi parfois les voyageurs de passage ! Entre passion et traditions, la Cotal vous invite à la découverte des sports qui comptent de Tijuana à Ushuaïa. Ce mois-ci, zoom sur les plus populaires d’entre eux.

sports populaires en Amérique Latine
La « Casa Nairo Quintana », à Arcabuco en Colombie (© Nahun.amartinez sur Wikimedia Commons)

Partie I : Pour quels sports vibre l’Amérique latine ?

Savez-vous que Cuba et le Brésil sont dans le top 10 des pays les plus médaillés en judo aux Jeux Olympiques, ou que les Argentines sont de redoutables hockeyeuses sur gazon ? Il est impossible de dresser un état des lieux complet des sports appréciés en Amérique latine tant ils sont à l’image des amateurs qui les suivent ou s’y adonnent : très nombreux. Certains suscitent cependant plus que d’autres encore l’intérêt et l’attachement du public pour les champions qu’ils font naître ou pour leur importance sociale, culturelle et parfois politique.

La petite reine, grande passion des Colombiens

Il en va ainsi du cyclisme colombien, qui doit beaucoup à l’emblématique Nairo Quintana et à ses performances sur les grands tours européens : vainqueur du Tour d’Italie en 2014 et du Tour d’Espagne en 2016, sur le podium du Tour de France à trois reprises en 2013 (2e), 2015 (2e) et 2016 (3e)… Que le touriste qui visite la Colombie au mois de juillet ne s’étonne donc pas d’y entendre parler de l’Alpe d’Huez ou du Col du Tourmalet : le pays adepte de la petite reine ne rate rien de la Grande Boucle. Il faut dire que  « Nairoman » est, comme s’en amusait récemment le quotidien Ouest-France, une star nationale au même titre que Shakira. Salué pour ses engagements – il est notamment ambassadeur de l’Unicef en Amérique latine -, ce sportif réputé humble et discret est originaire de la Cordillère orientale des Andes où il a débuté le vélo à 2 800 m d’altitude avec un VTT bricolé par son père pour qu’il puisse aller à l’école. En Colombie, le vélo est d’ailleurs un moyen de transport prisé des classes populaires, qui s’identifient d’autant plus aux champions de la discipline que le vélo fait partie de leur propre quotidien. Quintana, comme son manager au sein de l’équipe française Arkéa-Samsic, sont convaincus qu’il a puisé dans ses origines paysannes et sa ville natale de la région du Boyacá, une terre d’agriculture où les gens travaillent dur, sa mentalité énergique et volontaire. La passion du cyclisme s’étend toutefois à l’ensemble du pays, dont le relief varié offre un incomparable terrain de jeu et d’entrainement aux cyclistes professionnels ou amateurs.

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Le talentueux Egan Bernal, quelques jours avant son succès sur le Tour de France 2019 (@ Filip Bossuyt via Wikimedia Commons)
  Avant Quintana, les coureurs colombiens s’étaient déjà fait remarquer pour leur combativité sur les épreuves de montagne. Ce pays de grimpeurs a d’ailleurs son Tour de Colombie depuis 1951, une compétition remportée dès sa 2e édition par un Français, José Bayaert. Mais il brille aussi et surtout à l’international, avec des coureurs représentés à chaque édition du Tour de France – exception faite de 2010 – depuis 1975 et la participation de Martín Emilio "Cochise" Rodríguez, dans la roue duquel se sont depuis mis bien des successeurs. Parmi eux, le talentueux Egan Bernal s’est même imposé en 2019, devenant à 22 ans et un peu plus de 6 mois, le plus jeune vainqueur du tour de France depuis le Luxembourgeois François Faber en… 1909.

D’autres pays partagent cette passion du vélo. C’est notamment le cas de l’Équateur, que certains spécialistes présentent comme « la future grande nation du cyclisme ». Au Costa Rica aussi, le cyclisme occupe une place importante. Non seulement la diversité des paysages et des terrains en fait une destination privilégiée pour la pratique ou l’entraînement, mais le pays accueille chaque année un grand nombre d’épreuves cyclistes d’envergure locale ou internationale : Tour du Costa Rica masculin et féminin, championnats du Costa Rica de cyclismesur route, championnats d'Amérique centrale de cyclisme sur route, championnats panaméricains de VTT…

Quand Cuba vibre pour le béisbol

Sportifs, les Cubains ont rapporté des différents JO d’été près de 200 médailles dans une quinzaine de disciplines dont la boxe, l’athlétisme, la lutte, le judo ou encore l’escrime. Si le baseball n’arrive qu’en 6e position de ce palmarès olympique – avec tout de même 5 médailles en 5 participations entre 1992 et 2008, dont 3 en or – c’est pourtant bien le sport le plus populaire de Cuba, où le premier championnat s’est tenu en 1878. Il aurait été introduit sur l’île quelques années plus tôt par des étudiants de retour des États-Unis. Peut-être avaient-ils eu la chance de voir s’y illustrer Estevan Enrique "Steve" Bellán, pionnier du baseball cubain ? Né à La Havane en 1849, il est considéré comme le premier Latinoaméricain à être devenu joueur professionnel aux États-Unis, où il a joué avant de revenir sur son île natale en 1873 pour participer à l’organisation des premières compétitions locales et contribuer à l’essor du béisbol. Popularisé sous le nom de pelota americana, le sport est interdit en 1895 par les autorités espagnoles avant que l’indépendance de 1898 ne rende sa pratique de nouveau légale. Son succès ne s’est dès lors pas plus démenti qu’il n’a ralenti à Cuba, où l’on dénombre, dans les années 1950, une dizaine de ligues. La fin du professionnalisme en 1961 n’a pas empêché l’île de continuer à exceller dans la discipline, qui fait aujourd’hui encore figure de sport national.

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À Cuba, le stade Victoria de Girón, où évoluent les Cocodrilos de Matanzas (© Eurosnap via Pickup Image)
  Les 16 équipes de l’élite cubaine s’affrontent dans le cadre de la Serie Nacional de Béisbol, qui consiste en une saison régulière suivie de play-offs. L’Estadio Latinoamericano, plus grand stade de baseball, peut accueillir 55 000 spectateurs qui viennent notamment assister aux exploits des Leones de Industriales et des Metropolitanos Guerreros, deux grands clubs havanais. Pour prendre conscience de la passion suscitée ici par la pelota, le mieux est d’ailleurs, pour qui le peut, d’assister à une rencontre du championnat pendant son voyage après avoir révisé sur le web… Sans pour autant bouder les parties improvisées çà et là dans la rue !

Le baseball est tout aussi incontournable au Honduras, au Nicaragua ou encore en République dominicaine, un pays dont les légendes telles que Sammy Sosa, David Ortiz ou Bartolo Colón continuent de fasciner et d’inspirer les jeunes générations de joueurs et de fans. La Ligue dominicaine de baseball fournit toutes les infos utiles aux voyageurs qui voudraient assister à un juego de pelota. Animation et émulation garanties ! La fédération vénézuélienne de baseball est quant à elle l’une des plus actives au monde, ce qui n’a rien d’étonnant au regard de la passion extrême que suscite la discipline dans le pays depuis son introduction à la fin du XIXe siècle. Le Venezuela est d’ailleurs, après les États-Unis et la République dominicaine, le 3e pays qui compte le plus de joueurs en ligue américaine de baseball.

En Argentine, d’autres sports rois que le seul ballon rond

Il suffit de lire les titres aussi espectaculares que sensacionales de la presse sportive argentine pour comprendre que le pays et ses habitants ne plaisantent pas avec le sport. Aux côtés du sacrosaint football, l’Argentine accorde en effet une place de choix à bien d’autres pratiques collectives ou individuelles. Le polo, souvent présenté comme le « deuxième sport national argentin », en fait partie. L’historienne Lucie Hémeury, qui y a consacré des recherches, s’est penchée sur le rapport des Argentins à ce sport réputé élitiste dans un article intitulé « Le polo argentin, 1919-1939 : entre le gaucho et le gentleman sportif ». Elle écrit à ce sujet : « La pratique du polo donne lieu à des discours contradictoires. Il est pour les uns un sport d’élite, peu accessible, réservé à un cercle restreint de membres de la haute société, en contact avec la jet-set, tandis que pour d’autres, il s’inscrit dans les traditions rurales de l’Argentine, marquées par le rapport au cheval et par la figure du gaucho, dont le joueur de polo serait l’héritier ».

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Campeonato Argentino de Polo, 2010, Buenos Aires (©Roger Schultz via Wikimedia Commons)
  Mais parce qu’il est, dans les deux cas, une source de fierté nationale, le polo intéresse finalement un public non négligeable bien que très initié. Les clubs se comptent en centaines à travers le pays et c’est à Buenos Aires que se déroulent les tournois internationaux majeurs. On y vibre ainsi depuis 1893 pour le Campeonato Argentino Abierto de Polo ou« Open de Palermo », la compétition interclubs la plus prestigieuse du monde.

Le basket a lui aussi les faveurs des Argentins, dont l’équipe nationale est revenue en or des Jeux Olympiques d’Athènes en 2004. Outre les prouesses de sa « génération dorée » emmenée par Manu Ginóbili, qui a fait les beaux jours des Spurs de San Antonio de 2002 à 2018, le pays célèbre le basket à travers des championnats bien implantés et de tous les niveaux. Il continue naturellement de former de grands joueurs que l’on retrouve régulièrement en Europe et sur les parquets de la NBA. Le dernier à avoir rejoint les États-Unis est Facundo Campazzo, natif de Córdoba, qui évolue comme meneur au sein des Nuggets de Denver depuis 2020. L’Argentine raffole aussi du tennis, qui lui a fourni de grands champions, ainsi que de son dérivé le padel, venu du Mexique. Enfin le rugby, avec son championnat national disputé et ses vaillants Pumas, n’a pas à rougir de sa popularité au pays du fútbol.

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Agustin Tapia, jeune argentin considéré comme l’un des joueurs les plus spectaculaires du World Padel Tour (©Daniel Luque Jiménez via Wikimedia Commons)

Du pato argentin au rodéo chilien, des sports nationaux au statut très officiel

Près de la moitié des 14 pays ayant reconnu officiellement un sport comme étant « national » sont latinoaméricains. Pour rester – encore un peu – en Argentine, évoquons par exemple le pato, sport équestre né dans les estancias au début du XVIIe siècle et décrété sport national en 1953. D’abord simple jeu de gauchos à dos de cheval, il a vu ses règles évoluer au fil du temps, en partie en raison de sa dangerosité. L’objectif pour les cavaliers, à 4 contre 4, est aujourd’hui de marquer des buts à l’adversaire en lançant une balle de cuir à poignées – et non plus un véritable canard, pato, comme aux origines – dans l’anneau d’un panier situé en hauteur. Toujours spectaculaire mais mieux encadré, ce sport se pratique en Argentine sous l’égide d’une très sérieuse fédération qui intègre le pato mais aussi sa plus célèbre déclinaison, le horseball.

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Une partie de pato argentin (© Beatrice Murch via Wikimedia Commons)
  Stars incontestés du volley et du beach-volley, les Brésiliens n’en n’ont pas davantage fait leur sport national que le vénéré football. Seule la capoeira, art martial afro-brésilien inventé par les esclaves, bénéficie de ce statut officiel depuis 1972. La discipline requiert certes des techniques de frappe, un vrai sens de l’esquive et un art du déplacement vif et harmonieux, mais elle ne se limite pas à sa dimension sportive. Pratiquée au son des percussions, elle offre également une plongée dans la culture et l’histoire du Brésil en initiant les capoeiristes aux musiques et chants traditionnels qui accompagnent leurs gestes. Son succès ne se limite toutefois pas aux frontières nationales et l’on trouve aujourd’hui des académies partout dans le monde.

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Entraînement à la capoeira à Itaparica (© Lionel Scheepmans via Wikimedia Commons)
  Sport national en Uruguay, les Destrezas Criollas consistent moins en une discipline sportive qu’en une tradition, d’ailleurs partagée par les gauchos d’Argentine. Pour les cavaliers en habit typique qui s’affrontent lors de ces compétitions récréatives rythmées par la musique locale, le but est avant tout de démontrer leur style et leur aisance. Le Mexique a également fait d’une tradition équestre un sport national avec la Charrería, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Les épreuves en public, organisées dans le cadre de fêtes populaires, visent là encore à faire montre de ses compétences de dressage et de capture dans de beaux costumes. Le principe du rodéo chilien, lui aussi sport national, n’est pas très éloigné : poncho sur le dos au sein d’une arène (medialuna), les Huasos, cowboys locaux, officient à deux face à un jeune taureau nerveux qu’ils doivent accompagner dans sa course puis maîtriser. Agilité requise et expérience impérative !

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Charrería à Tequixquiac, Mexique (©Marrovi via Wikimedia Commons)

Noble art, moteurs qui vrombissent et plaisirs de la glisse

D’autres sports appréciés du public latinoaméricain pourraient être abordés ici : le tejo, sport national colombien qui sera à l’honneur dans la suite de ce dossier consacrée aux sports ancestraux, la boxe, populaire en Argentine, le pays du sulfureux Carlos Monzón, ou encore au Mexique, « usine à champions » et berceau de Julio César Chávez… À défaut de pouvoir tous leur consacrer la place qu’ils méritent, concluons en évoquant tout de même deux autres sports qui comptent en Amérique latine. Le sport automobile, d’abord. Les Boliviens, qui en sont fous, organisent de nombreuses compétitions de sports mécaniques ainsi que des rallyes réputés, en auto comme en moto. De 2009 à 2018, le Dakar a fait étape en Argentine, d’où est natif le « meilleur pilote du monde » dans les années 1950, Juan Manuel Fangio. Les Brésiliens continuent quant à eux de vouer un culte à Ayrton Senna et d’accueillir depuis 1973 un Grand Prix comptant pour le Championnat de F1. Enfin, le Brésil et le Mexique abritent quelques spots de surf légendaires, tout comme le Pérou, sur la côte duquel se trouve la gauche la plus longue du monde, ou le Costa Rica, qui s’enorgueillit des près de 1 500 kilomètres de son littoral et des conditions optimales que ce dernier offre aux surfeurs. On l’aura compris : qui se fiche du foot ne manque donc pas d’alternatives pour pratiquer, applaudir et célébrer autrement le sport en Amérique latine !

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La statue d’Ayrton Senna, à Rio, devenue une véritable attraction touristique (© Márcia Foletto / Agência O Globo)
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